Il s’était imposé de lui-même une année de silence, depuis son départ le 28 octobre 2019 des Affaires étrangères sans être reçu à cette occasion par le nouveau locataire de Carthage Kais Saied. Lâché par son chef de gouvernement, Youssef Chahed, l’ancien chef de la diplomatie tunisienne sous Béji Caïd Essebsi, Khemaies Jhinaoui, s’est à présent affranchi de ce délai de viduité morale. Il n’avait accepté qu’au compte-gouttes, l’invitation des médias. Mais, en temps masqué, il a planché sur la création d’un think tank d’un genre mixte: le Conseil tunisien des Relations internationales.
Orienté vers la réflexion et l’action, réunissant hommes et femmes d’Etat, diplomates, penseurs, chefs d’entreprise et journalistes, il se dédie au stratégique et à l’opérationnel. Parmi les fondateurs, on trouve notamment Habib Essid, Ahmed Ounaies, Abdessalem Ben Ayed, Mohsen Boujbel, Mondher Dhraief et d’autres figures tunisiennes. Il s’agit de notamment de Rafaa Ben Achour, Fadhel Abdelkfi, Abdessalem Htira, Moncef Baati, Asma Ben Hmida, Amel Belhadj AliMe Raouf Hani Néjib Friji, Donia Kaouèche, Férid Belhaj et Tijani Haddad.
Le choix de la dénomination «Conseil tunisien» dénote un positionnement statutaire. Heureusement accepté et officialisé pour une association. Ce qui est inédit. Et prometteur.